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Tribune d’Eric Gourdin – Courrier Cadres – « Comment le collectif peut stimuler l’épanouissement au travail ? »

Comment le collectif peut stimuler l’épanouissement au travail ? 

 

Comment les managers peuvent-ils engager davantage leurs collaborateurs ? Et si le collectif permettait de stimuler le bien-être au travail ? Par Éric Gourdin, directeur général adjoint du Cepi Management.

Seuls 6 % des salariés français se disent engagés au travail (source Etude Gallup 2018). En effet, on observe, de façon générale et ce depuis quelques années, un mal-être qui va de mal en pis. Un phénomène couteux pour les entreprises avec un absentéisme accentué qui met rapidement l’organisation en difficulté.

Rassurons-nous, les dirigeants se saisissent de plus en plus du sujet en considérant que le travail doit être aussi source d’épanouissement et d’équilibre. De nombreuses interrogations se posent alors : que font les managers ? Comment enrayer cela ? Et si le collectif permettait de stimuler ce bien-être au travail ?

Redonnons une vraie place aux managers de proximité !

Il faut à tout prix que les entreprises fassent évoluer leur culture managériale pour repositionner leur manager et leur redonner de la crédibilité. Fini le contrôle exacerbé, le manager doit axer ses pratiques sur le soutien, l’entraide, la communication et la reconnaissance. Être un véritable relais du projet d’entreprise pour ainsi porter haut et fort les couleurs de l’organisation. Il est nécessaire d’aligner à nouveau l’ensemble du management pour donner de la cohérence et de la puissance.

 

Exit l’organisation verticale, bonjour l’organisation horizontale

La clé ? Responsabiliser les collaborateurs ! Les jeunes générations illustrent parfaitement cette migration qui se fait petit à petit. Elles ont besoin d’un cadre mais surtout de Sens. La mise en place de ce type d’organisation nécessite une importante remise en question des pratiques et des comportements. Les start up sont un bel exemple de cette organisation agile que certaines entreprises aimeraient adopter. Pour réussir ce virage, une volonté forte doit évidemment émaner de la direction générale. Comment apporter de la flexibilité ? Comment partager les décisions ? Le manager se doit d’être de plus en plus agile, tantôt dans une posture de leader, tantôt dans une posture de suiveur et de contributeur… Il doit mettre en lien et redonner du lien dans l’organisation.

 

Écouter attentivement le terrain

Il faut prendre en considération et dans une certaine mesure, les besoins des collaborateurs. Je pense à la reconnaissance bien sûr, mais aussi au simple fait de prendre le temps de donner un feedback aux actions menées. La mise en place du télétravail dans une certaine mesure pour gagner en efficacité et sérénité est une autre voie à explorer … Les organisations aujourd’hui bougent très vite et lorsqu’il y a un manque de cohérence et de communication, cela suscite de l’angoisse.

 

Et si le collectif était la clé ?

La formation, le coaching d’équipe, tout ce qui peut être collectif : quand on veut faire bouger une culture d’entreprise, il faut faire cela collectivement. La formation, pour être efficace et pour espérer faire bouger les lignes, doit impliquer fortement la direction générale. L’avantage de l’intervention d’un élément extérieur est d’offrir une oreille neutre pour purger le passé, apporter un éclairage sur d’autres modèles et se projeter dans l’avenir. Cela permet de relativiser et d’apporter d’autres expériences en vue d’éclairer.

Nous entendons souvent que le temps est précieux et que, par manque de celui-ci, les entreprises ne saisissent plus l’occasion de réunir leurs équipes. Cela a renforcé malheureusement l’individualisme au détriment du collectif. Le leader se doit de créer du lien et il faut donc trouver des espaces temps. Les ateliers de co-développement, par exemple, permettent aux collaborateurs de se poser pour réfléchir à leurs pratiques et aux différends qu’ils peuvent rencontrer.

Les jeunes générations nous bousculent beaucoup et nous obligent à nous remettre en question. Il faut que les entreprises profitent de cette richesse, de cette jeune génération qui a besoin de sens, qui a besoin de comprendre pour s’impliquer. Les entreprises ont foi en l’Homme, il faut tout simplement mettre en place un environnement propice pour que l’Homme au travail apporte le meilleur…

Article Courrier Cadres paru le 17 octobre 2019 par Eric Gourdin